Les extraits des livres de Ruzibiza et Péan: DEMANDE D'EXPLICATION A TOUTES PERSONNES ET INSTITUTIONS CITÉES DANS LE LIVRE DE PIERRE PEAN

Published on by Rutayisire Boniface

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UBU NI BUMWE MU BURYO RUTAYISIRE BONIFACE YAKWIRAKWIJE IBITABO BYA RUZIBIZA NA PIERRE PEAN. IKI GIKORWA CYARAKAJE CYANE BIKOMEYE ABAMBARI BA FPR N'ABAZUNGU BABASHYIGIKIYE KUKO BARI BAZIKO NTABURYO IBI BITABO BYARI BUSHOBORE GUHITA BIGERA HOSE KU ISI NO MU RWANDA. UBU BUTUMWA BWOHEREJWE AHANTU HOSE KUBURYO BWAGEZE KUBARENA ABANTU IBIHUMBI MAKUMYABIRI. RUTAYISIRE BONIFACE YABIKOZE AKORESHEJE UBURYO BWO GUSHIMIRA ABANDITSI B'IBI BITABO NDETSE ANABEREKA ZA EXTRAITS ZASHIMISHIJE ABAVICTIMES. KUBERA IBIHE BYARI BIGIKOMEYE, GUKORA GUTYA RUTAYISIRE BONIFACE YABIGEZEHO AMAZE GUSHAKISHA NO GUTEKEREZA CYANE KUGIRANGO HABONEKE UBURYO BWOSE YAKWIRAKWIZA IBIRI MURI BIRIYA BITABO BYARI BIMAZE GUSOHOKA ATITERANIJE NA BENEBYO HAMWE NA ZA MAISONS D'EDITION ZIBICURUZA ZIGAMIJE GUSHAKA AMAFARANGA. ICYAKURIKIYE IGIKORWA CYO GUKWIRAKWIZA UBUTUMWA NI UGUSABA IBISOBANURO ABAVUGWA MURI IBYO BITABO BOSE.

Lu pour vous:

De : TUBEHO VictimRwanda <infotubeho@yahoo.fr>
Date : Mardi 28, Février 2006 10:03
Objet : Tubeho Twese/Extraits livre Pierre Péan: DEMANDE D’EXPLICATION A TOUTES PERSONNES ET INSTITUTIONS CITÉES

DEMANDE D’EXPLICATION A TOUTES PERSONNES ET INSTITUTIONS CITÉES DANS LE LIVRE DE PIERRE PEAN

Nous demandons l’explication à toutes personnes et institutions citées dans les extraits annexés à la présente (et dans d’autres extraits non cités ici) du livre de Pierre Péan intitulé « Noires fureurs, blancs menteurs ». Pour les institutions qui ont été impliquées dans les évènements du Rwanda, nous demandons que ses nouveaux représentants puissent reconnaître la faute de leurs prédécesseurs et demander pardon à toutes les victimes rwandaises (hutus, tutsis et les autres).

Il est demandé à toutes personnes impliquées dans les événements rwandais et à chaque personne qui s’intéresse au Rwanda de se positionner dans le sens qui respecte toutes victimes rwandaises (hutus, tutsis et les autres) du génocide hutu et du génocide tutsi.

Nous remercions Monsieur Pierre Péan, l’édition « Mille et une nuits » et d’autres écrivains qui essayent d’écrire les livres sur l’histoire du génocide hutu et génocide tutsi.

Fait à Bruxelles, le 27/2/2006

TUBEHO TWESE ASBL : Association pour les victimes de la haine ethnique massacres et génocide et CIVHE ASBL : E-mail : infotubeho@yahoo.fr,

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Quelques extraits du livre de Pierre Péan, « Noires fureurs, blancs menteurs », Editions Mille et une nuit, Paris, novembre 2005

A la page 61 : «Assuré de la bienveillance du Soir et des milieux libéraux de l’Université Libre de Bruxelles, Kagame a ainsi réussi un beau coup médiatique auprès des milieux catholiques, dont certains intellectuels issus de l’Université catholique de Louvain (UCL) par Libre Belgique interposée.

A la page 69 : La guerre lancée par le FPR s’est jouée autant à Bruxelles que dans les collines rwandaises. C’est en effet dans la capitale belge qu’ont été installés l’état-major de la propagande et un bureau du FPR.. …Disposant de relais en Allemagne, en France et en Suisse, ceux-ci ont constitué une véritable plaque tournante des actions de désinformation. Ils se sont d’abord appuyés sur une diaspora tutsie très active, mais ils ont également cherché des Hutus qui, seuls pouvaient rendre crédible un discours universaliste. Ces hutus ne disposaient d’aucun pouvoir. « Nous n’étions que des paravents », déclare aujourd’hui Jean Barahinyura qui comprit l’imposture dès le milieu de l’année 1991 et quita alors le FPR avec fracas.

A la page 70 : Du coté tutsi, c’est autour de l’association des exilés Isangano et de fonctionnaires du Marché commun européen d’origine tutsie que les actions de lobbying commencent à être ménées. Les plus actifs, à la fin des années 80, sont Servillien Sebasoni, Jean-Batiste Ndahumba, Immaculée Mugorewicyeza, Nyonga Kaligirwa, James Rwego et surtout Jacques Bihozagara, nommé directeur des relations internationales en Europe, et Gasana Ndoba qui créera le Comité pour le respect des droits de l’homme et de la démocratie au Rwanda (CRDDR).

En 1985, c’est ainsi que Nyonga Kaligirwa, proche de Fred Rwigema rencontre Christian Bavastro, un publiciste belge qui épousera à la fois Nyonga et cause du FPR. Bavastro va se démener auprès des journalistes et hommes politiques pour populariser ce mouvement de libération » et leur faire rencontrer discrètement des responsables du mouvement rebelle.

Gasana Ndoba, qui a fini ses études à Bruxelles et pris la nationalité belge …réussira à masquer sa casquette du FPR sous celle de défenseur des droits de l’homme. Cette utilisation des organisations de défense des droits de l’homme à partir de deux organisations créées par le FPR, l’une à Bruxelles, le CRDDR, l’autre à Londres, par Rakiya Omar, African Rights, a été essentiellement dans la stratégie du FPR.

A la page 70-71 : Mail le plus beau coup des militants FPR de Bruxelles a alors été d’amener Jean Gol, président du Parti libéral à soutenir leur cause avec vigueur, entraînant également divers milieux qui gravitaient autour de lui : les libéraux francophones, les francs-maçons, l’Université Libre de Bruxelles et les membres du Centre communautaire laïc juif.

Jean Gol est un homme politique atypique qui a commencé sa carrière très gauche ; proche du mouvement trotsikiste, il rejoint ensuite le mouvement régionaliste Wallon avant de rallier le courant libéral, c'est-à-dire la droite laïque, et finir à droite. Jean Gol a milité toute sa vie pour l’Israël et la cause sioniste. Après avoir été le représentant des étudiants juifs de Belgique, milité à Hashomer-Hatsaïr, il participe plus tard aux assemblées du Congrès juif mondial, est animateur du Centre Communautaire laïque juif, s’intéresse au sort des juifs d’URSS, rencontre Ben Gourion, Shimon Peres, mais aussi Yasser Arafat.

Il est aussi initié le 26novembre 1966 à la loge Delta, à l’Orient de Liège, rattaché au Grand Orient de Belgique. Quatre ans plus tard, il devient maître. En rejoignant le parti libéral, il côtoie beaucoup de « frères » qui accompagneront son ascension politique, et notamment Hervé Hasquin qui est alors président de l’ULB –émanation de maçonnerie-et vice président du Parti Réformateur Libéral. .. Toujours est-il que plusieurs personnes sont allées vers lui à la fin des années 80, pour le convaincre de la justesse de leur cause, parmi lesquelles Immaculée Mugorewicye, Christian Bavastro et Gasana Ndoba…Tous ont insisté sur le parallélisme entre les Tutsis menacés de génocide et les Juifs qui en furent victimes :les Tutsis devaient être considérés comme les Juifs d’Afrique »

Jean Gol était très sensible au « plus jamais ça ».

A la page 72 : Mais le franc-maçon n’avait nul besoin d’être poussé très fort pour tomber du coté tutsi, car la maçonnerie belge penchait depuis longtemps de ce coté. Bref, avant même que les tutsis rwandais ne lui exposent leur cause, Jean Gol a déjà rallié le camp pro-tutsi, entretenant même des liens étroits avec quelques leaders tutsis du Burundi. Ils étaient fait remarquer en 1987 en visitant le Burundi dans le cadre d’une jumelage entre l’ULB et l’Université de Bujumbura, alors que Bagaza, ancien de l’ULB, avait pris des mesures brutales contre l’Eglise catholique, les missionnaires et leurs écoles, mesures dont les premières victimes étaient des Hutus. Il avait tréssé des louanges à son frère Bagaza près que celui-ci eut tenu de violents discours contre la Belgique néocoloniale… Ses oreilles entendirent donc sans déplaisir les Tutsis rwandais lui parler du régime d’Habyarimana comme d’une « dictature cléricale » et d’un régime néocolonial aidé par les démocrates chrétiens belges…

Pour comprendre que va devenir le rôle de Jean Gol, des libéraux, de l’ULB, des Centres de Libre examen et des loges belges dans la guerre rwandaise, il faut avoir en tête le clivage qui existe en Belgique entre laïcs et catholiques, aussi profond au début du XXe siècle, quand se préparaient les lois sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les libéraux maçons belges sont viscéralement anticléricaux et donc fortement opposés aux démocrates chrétiens qui soutenaient alors Habyarimana. …l’anticléricalisme va être un des moteurs importants dans le traîtement du dossier du Rwanda par ces milieux-la. Entre eux, les maçons et libéraux parlaient du Rwanda comme d’une « terre perdu » ou d’une « province CVP »-du nom du Christelijke Volkspartij, ou parti Chrétien-démocrate flamand-, ainsi que des hutus comme des catholiques, et des comme des laïcs. Mais depuis longtemps, les mîtres de ce courant de pensée avaient manié avec dexterité l’équerre et le compas pour composer un trompe-l’œil sur le Burundi et le Rwanda. Les libéraux avaient reporté leur affection sur le Burundi qui était resté entre les mains des Tutsis.

A la page 73 : Dès le début de la guerre, il était en effet évident que les exilés tutsis voulaient prendre le pouvoir par la force et l’imposer à la majorité hutu….

A ces raisons profondes d’adhésion de Jean Gol et de sa famille de pensée à la cause du FPR, il faut ajouter des motifs plus conjocturels. Après une période de gloire où les libéraux, grâce à de bons scores électoraux, étaient devenus des partenaires essentiels des sociaux-chrétiens dirigés par Wilfried Martens, Jean Gol accédant au poste de vice-Premier ministre, ils étaient, depuis mai 1988, retombés dans l’opposition. A ce reflux général s’ajoutait un « ras-le-Gol » à l’intérieur du PRL. Jean Gol, le boulimique d’actions politiques, était en pleine traversée du desert, donc à la recherche d’un beau dossier grâce auquel il pourrait se refaire une santé politique et attaquer les sociaux-chrétiens qui l’avaient évincé du gouvernement.

Ala page 74-75 : Du 16 au 23 septembre 1990, soit quelques jours avant l’attaque des rebelles tutsis, Jean Gol visite le Rwanda à la tête d’une mission parlementaire. Les thèmes ne sont pas choisis au hasard : démocratisation du pays, problème des réfugiés, questions des droits de l’homme et du multipartisme. Ala sortie de sa rencontre avec le président Habyarimana, Jean Gol déclare à l’Agence rwandaise de presse que les Belges encourragent les projets du président en ce qui concerne le développement des structures politiques nouvelles, fondées sur un « multipartisme raisonnable », et que la coopération bilatérale pourrait être renforcée. Mais, en marge de ce voyage officiel, il planche à la frarternelle rencontre, à l’Orient de Kigali, et essaie de faire dire à ses « frères » combien les Tutsis sont maltraités au Rwanda. Sans succès. Il contacte également le représentant du syndicat des travailleurs – marié à une Tutsie - essaie de lui faire cautionner son thème sur la discrimination frappant les Tutsis…

Jean Gol donne l’impression de rechercher des alliés pour une prochaine bataille.

Wilfried Martens, alors Premier ministre, et Mark Eyskens, ministre des Affaires étrangères, tous deux démocrates chrétiens, avaient envoyé, comme la France, des soldats belges en mission humanitaire au Rwanda après l’attaque des rebelles du FPR, en octobre 1990. Dès le 6 octobre, devant la commission des Affaires étrangères qui s’est saisie des événements au Rwanda, Jean Gol, qui la préside, sort de la réserve qu’impose sa fonction à la suite d’une accusation lancée par le ministre de la coopération et du Développement qui reproche à Colette Braeckman, la journaliste du Soir, spécialiste de la région des Grands Lacs, sa désinformation à travers les articles qu’elle a rédigés sur les quotas dans les écoles et les administrations. S’appuyant sur sa récente mission au Rwanda, il vole au secours de la journaliste qui laisse déjà apparaître sa sympathie pour les rebelles, affirmant que « le régime du Rwanda est caractérisé par l’établissement de quotas ethniques, c'est-à-dire de numerus clausus de type racial et ethnique ».

A la page 75 : Le jeudi 11 octobre, Jean Gol, président de la Commission des Affaires étrangères du Sénat, cède cette fois la présidence, car il a décidé d’interpeller le Premier ministre et le ministre des affaires étrangères sur le « non-respect des droits de l’homme au Rwanda et l’attitude du gouvernement ». Le premier intervenant, André Kempinaire, commence par citer longuement un article du Soir daté du 9 octobre, et signé par Véronique Kiesel : « Depuis quelques jours, on parlait beaucoup du stade de Kigali… Lundi matin, je suis allée jusque-là. Devant l’entrée principale, des centaines de femmes et d’hommes attendent. Ils sont venus prendre des nouvelles de leurs proches. Ils sont venus prendre des nouvelles de leurs proches. Ils sont très inquiets, car ils sont sans nouvelles. Et ce ne sont pas les cris et les clameurs qui s’échappent du stade qui vont les rassurer. Ses prisonniers ont faim et soif. Certains sont là depuis vendredi et ils n’auraient reçu aucune nourriture. (…) D’après un habitant des environs, trois prisonniers déjà seraient morts de déshydratation. Selon un coopérant travaillant pour les Nations Unies, il y a aurait bel et bien eu des exécutions sommaires, ce dont se défend le gouvernement. Les témoignages en ce sens se multiplient cependant. Par exemple, cette Rwandaise qui a couru, affolée, à l’ambassade de France : des soldats étaient rentrés chez elle et avaient tué sa famille. Un militaire français s’est rendu sur place et a en effet découvert deux cadavres. »

Le décor de la réunion est planté avec cette description du Soir et l’écocation d’exécution sommaires. Jean Gol prend alors la parole et s’appuie sur les propos de Kempinaire qui le dispensent d’entrer dans les détails ». En vrac, personne ne conteste les ratissages en cours depuis la fin de la semaine dernière, les multiples arrestations – le président du Rwanda reconnaît qu’elle sont de l’ordre de 3000 - , l’existence d’exécution sommaires. (..) Hier, au cours de la discussion budgétaire, j’ai fait état d’échos qui m’étaitent parvenus selon lesquels on armait à l’arme blanche une partie de la population afin qu’elle exécute les basses œuvres.

Ala page 76 : Aujourd’hui, la presse est voisins. L’on évoque des massacres pouvant atteindre 1000 personnes. » Et pour parachever sa description apocalyptique du Rwanda, il se sert du journal La Wallonie qui, dans un article récent, parlait à propos de son régime de « dictature créricale », thème qu’il avait déjà développé les jours précédents.

Le soir et les libéraux ont raconté n’importe quoi, ainsi que le reconnaître plus tard Colette Braeckman : « Grâce à la réaction rapide de plusieurs ambassadeurs (…), in extrémis le régme renonce à exécuter ses prisoniers. » Il n’y a pas eu de massacres, ni d’éxécution d’un millier de personnes. A partir d’une description de la réalité totalement fausse, Jean Gol et ses amis auront demandé et obtenu rapidement le retrait des paracommandos du Rwanda… et assuré par là un soutien sans faille à Paul Kagame, jusqu’à la victoire finale.

Quelques journalistes se sont aussi engagés totalement dans ce combat au lieu d’informer avec sérénité leurs lecteurs. Les discours de Jean Gol et les papiers de Colette Braeckman et Marie France Cros, dans les principaux journaux belges francophones, Le Soir et la Libre Belgique, ont « recréé » pui attisé la haine ethnique », affirme Chris de Beule, un ancien coopérant belge au Rwanda qui dirige aujourd’hui l’Association SOS Rwanda-Burundi.

L’influence de la presse belge était très forte. » (...) L’opinion internationale était trompée par le FPR (…) Même ceux qui n’aimaient pas Habyarimana ne voulaient pas que son régime soit remplacé par celui du FPR dont il n’était pas difficile d’imaginer les conséquences sociopolitiques. (…) Il s’agissait purement et simplement d’une guerre pour le pouvoir.)

A la page 78-79 : Une anecdote concernant cette fois Marie-France Cros, permet d’illustrer le parti pris de maints journalistes belges, qui sera imité un peu plus tard par les journalistes du monde entier, français y compris. (…) le FPR avait sérieusement intoxiqué l’opinion publique occidentale et avait réussi à diaboliser déjà tous les Rwandais de l’intérieur.

A ce sujet par exemple, je n’oublierai pas l’intervention de Mme Marie-France Cros, de la Labre Belgique, qui affirma, lors de la conférence de presse donnée à l’IPC-Bruxelles, que les Hutus avaient exterminé de rares cadres tutsis présents dans l’administration et dirigeant les grandes entreprises de l’Etat telle la BRD dont le directeur général, Augustin Maharangari, Tutsi, avait été assassiné.

L’aveuglement subi de la part du FPR et l’acharnement qu’elle venait de concevoir contre les Hutus à la suite de son contact avec ce front, amenèrent Marie-France Cros à ne pas constater qu’elle avait devant elle… Monsieur Augustin Maharangari, bien vivant. Quand elle constata qu’on a découvert son parti pris en faveur du FPR et contre les Hutus, elle préféra sortir de la salle pour attendre les conférenciers dans le corridor.

A la page 79 : Par cet exemple de Mari-France Cros, on voit que dès les premières attaques du FPR, en 1990, avait déjà été arrêté le plan consistant à désigner par avance les Hutus comme les massacreurs des Tutsis. Marie-France Cros et les autres comme elle, voilà les journalistes qui ont fait et défait à leur guise l’opinion que le public et même la communauté internationale ont cru devoir suivre à propos du Rwanda ! »

A la page 82 : Dès cette époque, de nombreuses personnalités, aussi bien hutues que tutsies, ont pris conscience que le FPR a mis en marche une machine infernale en rallumant sciement la guerre ethnique.

A la page 131 : Les fables de Jean Carbonare, président de Survie. L’homme a plus fait pour la prise de pouvoir de Kagame que le général James Kabarebe, son plus proche collaborateur. Convaincu de la justesse de la cause du FPR par des membres de la diaspora tutsi, il a recouvré d’anicins réflexes, ceux qu’il avait quant il militait pour le FLN et contre la France. Vieil anticolonialiste protestant, il a réactivé des réseaux autrefois éprouvés, fait vibrer quelques cordes distendues chez d’anciens notables de la gauche, tels Jean Lacouture ou Michel Rocar, et renoué avec quelques personnalités protestantes… En très peu de temps il est devenu le grand agent d’influence de Paul Kagame en France. Carbonare a réussi à mobiliser la communauté protestante de France dans son combat.

A la page 144 : Carbonare a hébergé des membres du FPR et a récolté des fonds pour lui. Jean Barahinyura, commissaire à l’information et la documentation du FPR pour l’Europe en 1990-1991, se souvient très bien que « Carbonare était la personne-clé du FPR en France, qui travaillait en liaison avec immaculée Mukakimanuka ».

A la page 145 : L’association Survie dont il est alors président est devenue la plateforme du FPR et, dès la prise de pouvoir de Kagame, en juillet 1994, Carbonare est promu conseiller du Pasteur Bizimungu, président de la République ; Mais, selon les confidences de Jean Marie Vianney Ndagijimana, minitre des Affaires étrangères du Rwanda de juillet à octobre 1994, il était même bien plus que conseiller : « Carbonare a été l’œil de Kagame auprès de Bizimungu et des membres du gouvernement qui ne faisaient pas partie du premier cercle de Kagame ».

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Quelques extraits du livre du Lieutenant Abdul Joshua RUZIBIZA, Rwanda l’histoire secrète, éditions du Panana, octobre 2005 :

A la page259 : "Le 12/4/1994 : L’unité Alpha mobile est entrée à Kigali dans l’enceinte du CND. Les soldats n’avaient rencontré aucune difficulté en cours de route mais des tirs nourris les attendaient à Kigali. Sur leur parcours, les soldats de l’APR massacraient la population civile de Byumba, tout particulièrement au camp de Nyacyonga où elle avait été planifié et confié au capitaine Gacinya Rubagumya IO (intelligence officer) de l’unité Bravo. Le haut commandement militaire avait donné aux commandants des différentes unités et aux agents de renseignement la consigne d’éliminer le plus grand nombre de Hutus possible, surtout si l’on pouvait les trouver groupés. L’équipe du capitaine Gacinya Rugumya comprenait en outre le lieutenant Rwakasisi, le lieutenant Karemera et le sous lieutenant Jean Baptiste Muhirwa (qui est devenu plus tard préfet de Gisenyi), John Karangwa et Manassé Manzi. Ils ont été appuyés par des agents de renseignement subalternes et des militaires soigneusement sélectionnés par le Capitaine Gacinya Rugumya. Le camp fut encerclé. Les militaires de l’APR tiraient de tous les cotés pour regrouper les déplacés vers le centre. Celui qui tentait de fuir était arrêté, ligoté et tué à coups de houe. Lorsqu’un nombre important de déplacés a forcé le dispositif pour sortir du camp, il été fait usage de fusils automatiques pour abattre les fuyards. Après la destruction du camp, les rescapés du massacre furent sommés de faire retour en arrière et canalisé vers Byumba.

A la page 260 : Sur le chemin du retour, ils furent pris en embuscade par les militaires de l’APR et tués. L’unité Bravo mobile s’est emparée de la position du mont Jali d’où elle a opéré des massacres dans les localités environnantes comme Rutongo, Mugambazi Gisozi, Kabuye, Gasyata, etc….. L’équipe du Capitaine Gacinya a tué plus de 3000 jeunes gens à Kabuye dans le seul mois d’avril 1994. C’est le lieutenant John Karangwa qui sélectionnait les jeunes à exécuter.

A la page 262 : le 13/4/1994 : Depuis cette date les unités se sont partagées les tâches à Kigali. ….Aucun plan de secours pour les Tutsis n’a été mis en place. Le 3e bataillon était au courant du massacre des tutsis à l’ETO qui n’était pas loin mais il n’est jamais intervenu. Des massacres identiques se sont déroulés au centre Christus de Remera, rien n’a été entrepris pour les arrêter. Pire encore, à Kimihurura, il n’y eut aucune intervention pour sauver les Tutsis massacrés au centre des Frères césariens, tous près des positions des militaires du 3e bataillon de l’APR.

L’autre tache, accomplie par le 3e bataillon, la DMI et les extrémistes du FPR, a été la sélection et l’enlèvement de Hutus partout où ils étaient faits prisonniers par l’APR dans la ville de Kigali. Ils étaient raflés pour être liquidés par la suite. Cette tâche a été accomplie par des gens qui connaissaient bien la ville de Kigali et par les politiciens protégés par le FPR. C’est le Capitaine Charles Karamba, le Capitaine Jean Damascène Sekamana, le sergent Deus Kagiraneza et les autres agents de renseignement qui ont établi des listes de Hutus à tuer sous le prétexte qu’ils étaient des hutus instruits.

A la page 263 : La tâche était facile parce qu’ils prenaient des renseignements auprès des familles tutsies réfugiés au CND ou au stade amahoro à Remera. Parmi les civils, on peut citer Gatete Polycarpe, Paul Muvunyi, jean Marie Munyankindi, Théoneste Mutsindashyaka et particulièrement Tito Rutaremara du FPR qui avait vécu à Kigali un certain temps, et encore d’autres.

A la page 264 : …La 157e unité mobile et surtout les soldats sous les ordres du major MUbarakh Muganga, du capitaine Willy Bagabe et du Capitaine Rugamba ont massacré les populations hutus et tutsis sans distinctions….à Nyarubuye et ses environs. Depuis Kiramuruzi, en passant par Rukara, Kiziguro, jusqu’à Kayonza, ces soldats étaient suivis de tueurs sous les ordres du major Wilson Gumisiriza. Ils regroupaient les populations et les massacraient en masse ou les attachaient un à un pour les jeter encore vivant dans le lac Muhazi . Par la suite, des victimes parfois vivantes étaient jetées dans la rivière Akagera.

Depuis le 14 avril (1994), le tri était régulièrement effectué au stade Amahoro : tout hutu qui s’y était réfugié a été tué. On ne posait pas de questions, un Hutu, qui était montré du doigt, était isolé et emmené pour être exécuté. Cette action était dirigée par le capitaine Charles Karamba, le capitaine Sekamana, le sergent Deus Kagiraneza et les agents de renseignement choisis par ceux-ci.

A la page 265 : Des tutsis qui avaient une physionomie hutu ont également été tués. Au début, les hommes ont été mis à part et les femmes sont restées seules. Par la suite, le capitaine Charles Karamba a donné l’ordre de ne plus faire de tri et de tuer tout Hutu….

A la page 272-273 :…Après la prise de Byumba l’APR a systématiquement tué la population civile, sans distinction d’âge ou de sexe.

…En préparant la reprise de la guerre, Paul Kagame avait également planifié, avec ses services de renseignement, l’élimination massive des Hutus vivant dans les régions conquises par le FPR. La population civile n’avait pas, dans certaines régions, la possibilité de fuir car l’une des tactiques du FPR consistait à encercler qu préalable la région à attaquer et barrer toutes les issues de sorties. Ainsi par exemple, dans les pourtours de la ville de Byumba, des unités de l’APR avaient été positionnées de façon que personne ne puisse sortir de la ville sans tomber sur les éléments de l’APR. Plus à l’intérieur de la préfecture, comme à Rutare, la 21e mobile avait encerclé la région et bloqué toutes les routes. La population a été ainsi décimée massivement et d’une façon planifiée. Ce plan visait l’extermination de la population hutue du Nord-Est et de l’Est, à savoir Byumba, Umutara et Kibungo. Il a été dit plus haut qu’avant le déclenchement de la première attaque, les troupes recevaient une courte visite de Paul Kagame qui s’entretenait sommairement avec ses commandants militaires. Tout était organisé au plus haut niveau et dans les moindres détails. Même chacune des unités non combattantes avait sa tâche, comme le High Command, constitué en gros par la garde rapprochée de Kagame, la DMI chargée du renseignement, le département de l’éducation idéologique (Political Departement). Il s’agissait de tuer le plus grand nombre possible de Hutus et dans la plus grande discrétion. Les stratégies suivantes avaient été mises sur pied : nommer des militaires responsables des massacres pour exécuter le plan et faire disparaître les cadavres.

A la page P274 : ….Les jeunes étaient particulièrement visés par ce stratagème. Ce travail avait été confié au capitaine Dennis Karera. La population des communes frontalières de la ville de Byumba et des environs, surtout celle de Cyumba, Cyungo, Buyoga, Kibali, Mukarange et la localité de Buhambe, a été prise dans cet engrenage. Des rassemblements étaient organisés et la population était éliminée à la grenade et à l’arme automatique.

Des équipes de tueurs professionnels ont été mises sur pied, encadrées par des officiers de renseignement de la DMI et la garde personnelle du général Kagame. Elles ont été utilisées pour tuer la population civile de Byumba. A Byumba, il y a eu des tueries dans divers endroits mais c’est dans le stade que fut perpétré le plus gros des massacres. C’était le 23 avril 1994. La tâche avait été répartie entre les unités. Le lieutenant Top Byabagamba, qui dirigeait la garde personnelle de Paul Kagame en remplacement du lieutenant-colonel James Kabarebe, chargé de la supervision des armes lourdes, a reçu l’ordre du général Kagame de choisir des soldats pour massacrer la population. Le lieutenant Tom Byabagamba a proposé le lieutenant Emmanuel Ntingingwa. Celui-ci fut convoqué par Paul Kagame qui lui ordonna de rassembler la population dans le stade de Byumba et d’éliminer tout le monde, sans laisser de survivant qui puissent témoigner du massacre.

A la page P275 :….Le lieutenant Emmanuel Ntingingwa à la tête de 110 militaires était épaulé par des membres de la garde du général Kagame, des joueurs d football de l’APR venus de Mulindi où les ordres du lieutenant Eustache Ngenzi alias sinawubaya, des membres de la police militaire et des cadres du FPR. Quatre officiers sont dirigés l’opération. Ils ont fait encercler le stade et ordonné à la population de se coucher à plat ventre sur le terrain. Ils ont voulu tuer les gens en leur fracassant le crâne à coup de houes, mais le nombre était trop élevé, c’est pourquoi ils ont opté pour la mitrailleuse. Plus ou moins 2500 personnes ont perdu la vie au bout de quelques heures.

Les bâtiments de l’Eglise épiscopale du Rwanda (EER). Dans l’église, qui se trouve elle aussi dans la ville de Byumba, il ya eu des massacres de civils hutus. Ces massacres ont été planifiés par le haut commandement de l’APR. Les personnes qui ne s’étaient pas rendues au stade ont été entassées dans cette église et massacrées par les membres de l’unité du haut commandement (High Command Unit) de Paul Kagame. Les massacres ont été supervisés par le lieutenant James Ruzibiza alias Ahimbisibwe, secondé par le sous-lieutenant Steven Mugisha. A Kageyo, Meshero, Mukarange, Kisaro, à l’école primaire de Kibali ont eu lieu des massacres qui ont fait plus ou moins 6000 victimes. Ces tueries ont été organisées, à différentes périodes, par les officiers dont les noms suivent : le lieutenant colonel Jackson Rwahama Mutabazi, le lieutenant colonel Augustin Gashayija, le Major Steven Balinda, le Capitaine Dennis Karera, le capitaine Dan Munyuza, le lieutenant Théogène Rutayomba.

Les militaires qui ont été employés à cette besogne étaient issus de différentes unités mais provenaient spécialement de la DMI, de la police militaire et du High command unit.

A la page 276 : …Dans d’autres régions de Byumba, les massacres ont été organisés et exécutés par des militaires qui y tenaient position. Les consignes étaient données par le colonel Kayumba Nyamwasa. C’est le cas notamment dans région de Rutare et de Kinihira.

Les cadavres ont été ensevelis dans les fosses septiques de la minoterie de l’homme d’affaires Félicien Kabuga, sises à Byumba, d’autres ont été transportés pour être brulés dans six bâtiments du camp militaire de Byumba. Dans d’autres régions, la même tactique de massacrer des civils regroupés prétendument pour des réunions de sécurité ou de distribution de vivres a été utilisée. Les cadavres étaient transportés par camions et enterrés dans les localités conquises au fur et à mesure par l’APR. Cette opération de faire disparaître les corps a été supervisée dans toute la région de Byumba par le lieutenant Colonel Jackson Rwahama avec ses officiers subalternes dont le capitaine Dan Munyuza, le capitaine Nelson Rugema, garde du corps du colonel Ndugute, et quelques officiers de la DMI.

Les communes de Byumba entourant le lac Muhazi dont Muhura, Giti, Murambi et d’autres de Kibungo, comme communes Rukara et Muhazi, ont été nettoyée par des militaires triés sur le volet, placés sous les ordres du général major Paul Kagame. On connaît de nombreux exemples où il a lui-même donné l’ordre aux militaires de sa garde et à la DMI de massacres la population civile hutue.

A la pageP277 : ..Une fois la région conquise par l’APR, des unités spéciales du renseignement et de la mobilisation politique étaient chargées d’exécuter les populations hutues derrière les lignes de combat. Parmi les officiers de la High Command Unit qui gardait Paul Kagame, il faut signaler le cas du lieutenant Silas Udahemuka, responsable du renseignement. Au début de la reprise de la guerre en avril 1994, le général Paul Kagame l’a affecté auprès du lieutenant-colonel James Kabarebe pour la supervision de l’emploi des armes lourdes. Mais, comme il n’avait pas suivi d’école de guerre le lieutenant-colonel James Kabarebe l’a renvoyé et a demandé au général Paul Kagame de lui donner un officier plus expérimenté en matière de combat. Il fut remplacé par le lieutenant Alex Masumbuko. Le lieutenant Silas Udahemuka fut alors envoyé au Mutara pour organiser les massacres de la population civile de cette région. Paul Kagame lui a demandé de se trouver un adjoint expérimenté en massacre de population, ce fut le sergent innocent Gasana, ainsi que d’autres soldats qui avaient été sélectionnés pour nettoyer les communes du Mutara.

A la page P278 : Quand le capitaine Dan Munyuza eut terminé l’organisation de massacres à Byumba et dans ses environs, il fonça sur les communes de Giti et Muhura et fit jonction avec l’équipe du lieutenant Silas Udahemuka. En compagnie du Sergent Tharcisse Udahemuka (affecté actuellement à l’auditorat militaire), le capitaine Dan Munyuza est passé par Rutare où il a laissé une petite équipe chargée de trier les personnes à liquider parmi la population qui avait été forcée de s’y refugier. Cette petite équipe lui fut donnée par le commandant de la 21e unité commandée par le lieutenant-colonel Martin Nzaramba dans cette région. L’équipe a fait jonction avec celle de Silas Udahemuka à Rwesero. Les deux équipes ont rejoint les militaires stationnés dans le camp d’entrainement de Gabiro. Le responsable du renseignement de ce camp, le lieutenant Wellars Gahizi, se joignit à l’équipe. Tous ces soldats furent réorganisés et groupés en six compagnies confiées au lieutenant-colonel Patrick Nyamvumba par le général Paul Kagame. Le stratagème de convoquer les gens à de prétendues réunions afin de les massacrer une fois regroupés avait été inventé par le capitaine John Zigira, placé sous les ordres du lieutenant-colonel Nyamvumba. La réorganisation des compagnies répondait à la nécessité de mieux organiser les massacres et d’élargir la zone d’opération. Non seulement cette zone comprenait toutes les communes du Mutura mais également une partie des communes de Kibungo. L’unité prit le nom de Simba Mobile. Ils se sont déployés en petites équipes dans presque toutes les communes de la région dont Murambi, Rukara, Muhura, Muhazi, Giti. Ils ont systématiquement massacré les Hutus de la région, l’objectif ultime étant de les exterminer totalement afin de créer des zones de peuplement pour d’anciens réfugiés tutsis en provenance d’Ouganda.

A la page 279 : L’opération était supervisé par le lieutenant-colonel Nyamvumba Patrick mais, sur le terrain, ce sont les capitaines Dan Munyuza et John Zigira, le lieutenant Silas Udahemuka ainsi que le lieutenant Wellars Gahizi qui organisaient tout, non seulement les massacres en masse mais également l’incinération des cadavres ou leur ensevelissement dans des fosses communes. Parmi les militaires qui faisaent partie de cette unité, basée à Karama dans la Commune Muvumba, on peut citer le Major Jean-Baptiste Ngiruwonsanga, le major Aloys Muganga, le capitaine Tindamanyire, le capitaine Steven Gashegu, le sous-lieutenant Assouman, les sous-lieutenants Nkusi, le sous-lieutenant Kirikiri, etc.

Le Simba Mobile a semé la désolation dans la région du Mutara et dans une partie de Kibungo. Ses soldats ont circulé partout, dans les moindres recoins dans communes Murambi, Rukara, Muhura, Muhazi, Giti et d’autres localités pour éliminer la population locale. Ces crimes ne peuvent pas être considérés simplement comme des massacres mais comme des actes de génocide.

Dans plusieurs autres endroits, des massacres ont été organisés et exécutés par le général Paul Kagame et sa garde personnelle. Voici quelques exemples précis.

A la page 280 : Vers le début mai, les combats se sont déplacés dans la région de Musha en commune de Bicumbi. La chasse aux populations hutus a continué. Les hommes de Kagame parcouraient des régions conquises à la recherche d’endroits où les gens qui fuyaient les combats s’étaient entassés, afin de les massacrer.

A la page 281 : Dans la plus part des cas, lorsque c’était possible, les cadavres étaient ensevelis dans des fosses communes, ou alors ils étaient transportés à gabiro pour y être brulés. Là où on trouvait des cadavres de Tutsis, notamment dans des églises, des écoles ou des fosses communes, on y ajoutait des cadavres de Hutus massacrés.

A la page 334 : L’APR a commis un génocide contre les hutus

Les massacres perpétrés par l’APR étaient toujours planifiés».

Fait à Bruxelles, le 11/02/2006

TUBEHO TWESE ASBL et CIVHE ASBL

e-mail : infotubeho@yahoo.fr,

La Référence du livre : Lieutenant Abdul Joshua RUZIBIZA, Rwanda l’histoire secrète, éditions du Panana, octobre 2005,

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